Auteur – Compositeur – Interprète Autodidacte
Parcours d’auteur-compositeur-interprète jusqu’en 1974
Une chanson phare « maille à l’envers, maille à l’endroit » (Barclay 1967), marguerite d’or des pays francophones de Télé Monte-Carlo. Passionné de tableaux anciens, il ouvre ensuite une boutique spécialisée en Touraine. En 2004, il publie Embarcadère recueil de poésie.
À la suite de cette parution, un incroyable concours de circonstances amène Jean-Paul Orcel à écrire de nouvelles chansons et à se reproduire en récitals.
Devant un public retrouvé, ses atypiques prestations rencontrent l’engouement et sont de vrais bonheurs !
En ce qui me concerne, les années 60 furent à la fois superbes et décevantes. Dans mon costume d’« ACI », Auteur, Compositeur, Interprète de chansons à textes, et mes 22 ans (1962), j’avais sans le savoir, choisi la plus mauvaise période pour me fixer à Paris et espérer m’imposer.
En effet, le mouvement YéYé qui avait fait son apparition tout à la fin des années 50, commençait à prendre une telle importance que les Maisons de Disques devenaient très hésitantes à ouvrir leur catalogue à des chansons telles que les miennes.
Par bonheur, DMF, jeune entreprise rouennaise dont les directeurs étaient venus m’écouter alors que je me produisais à l’Échelle de Jacob (cabaret rive gauche connu pour avoir hébergé Jacques Brel à ses débuts) m’offrit mon premier contrat, youpie !!! Deux super-45 tours sont à l’origine de cette rencontre puis DMF fut rachetée je crois…
C’est à cette époque que je composai « Maille à l’envers, maille à l’endroit » dont aucun label ne voulut. C’est alors que l’idée m’est venue d’écrire une chanson pour Johnny Hallyday, « Des larmes de pluie » dont je déposai l’enregistrement chez sa directrice artistique. Quelques jours après, celle-ci, emballée, m’appelle pour me faire part de la quasi acceptation sauf que Johnny me demandera de co-signer la musique ce que très connement je pris mal au point de ne pas donner suite.
Il faut dire qu’en ces moments là, le rouleau compresseur des Yéyés et consorts avait tellement bien entamé son travail de sape de la chanson française que j’avais tendance à rendre cette nouvelle vague pour responsable de mes difficultés ce qui ne fut pas étranger à ma réaction.
Plus tard, je changeai les paroles (trop Johnny) de cette chanson qui devint « Love » et que l’on peut retrouver aujourd’hui sur DEEZER ou SPOTIFY, (mon dernier enregistrement avant de quitter le showbiz dans les années 70).
Et puis ce fut « À l’Australienne », août 1966, l’émission de Guy Lux remplaçant le « Palmarès des Chansons » pendant les mois d’été et réservée aux ACI dans laquelle Maille à l’envers, Maille à l’endroit fut plébiscitée par la France et que toutes les Maisons de Disques étaient prêtes à enregistrer en septembre, pour devenir un tube sous le label Barclay….Mais cela, c’est une autre histoire…
Jean-Paul Orcel